Le principal problème de sécurité qui pourrait empêcher la mise en œuvre d’un SUL est la visibilité réciproque entre cyclistes et automobilistes. On considère que les conditions de sécurité ne sont pas réunies lorsqu’aucun aménagement (îlot, potelets, marquages, signalisation, miroirs…) ne permet de corriger, de façon satisfaisante, ce problème de visibilité.
Si le cycliste à contresens débouche sur un carrefour à feux, l’intersection doit être couverte par un feu.
En outre, la largeur de la chaussée doit également être prise en compte.
Sauf si aucun aménagement ne peut rattraper des problèmes de visibilité |
LARGEUR DE CHAUSSÉE DISPONIBLE |
< 2,6 m |
entre 2,6 m et 3 m |
entre 3 m et 5,5 m |
> 5,5 m |
VITESSE MAXIMALE AUTORISEE |
≤ 50 km/h |
SUL interdit |
SUL autorisé* |
SUL obligatoire |
SUL autorisé légalement, mais déconseillé |
> 50 km/h |
SUL interdit |
SUL autorisé* |
SUL obligatoire |
SUL autorisé légalement, mais déconseillé |
* Explications plus détaillées dans la circulaire ministérielle du 30/10/1998
Tableau inspiré du code du gestionnaire illustré
Dans une voie entre 2,6 m et 3 m
Dans certains cas, il est envisageable d’instaurer un SUL dans une chaussée particulièrement étroite, avec un minimum de 2,60 m, par exemple lorsque :
- la rue est un lien essentiel dans un itinéraire cyclable ;
- le trajet à effectuer par le cycliste constitue un détour trop important via des routes dangereuses avec des carrefours dangereux ;
- le risque pour le cycliste peut être considéré comme faible car la diminution de la largeur ne se fait que ponctuellement.
Les conditions essentielles sont que les cyclistes et les automobilistes se perçoivent bien réciproquement et qu’il soit possible de s’écarter quelque peu.
Dans une voie entre 3 et 3,5 m
Le SUL est obligatoire à partir d’une chaussée de 3 m de large. Il est évident que chaque situation locale doit être analysée dans son contexte et des arguments de sécurité routière peuvent être mis en avant pour refuser ou mettre en place des mesures spécifiques.
Même dans une voie assez étroite, un SUL devrait être mis en place notamment :
- lorsqu’il n’y a pas ou peu de circulation de véhicules lourds (principalement une desserte locale) ;
- dans des rues à circulation essentiellement locale ;
- lorsqu’il n’y a pas de stationnement à gauche
- dans des zones à faible circulation automobile ;
- dans les zones 30 km/h ;
- lorsque la route en question constitue une liaison importante pour les cyclistes se rendant par exemple à l’école ou à un centre sportif ou récréatif.
Dans une voie de plus de 3,5 m
La mise en place d’un SUL est obligatoire si la limite de vitesse est ≤ 50 km/h. Chaque situation est, néanmoins, à évaluer en fonction d’éventuels problèmes de visibilité entre cyclistes et automobilistes.
Dans une voie de plus 5,5 m de large
Une voie à sens unique trop large induit des problèmes de compréhension de la place de chacun sur la chaussée. Le cycliste à contresens court également le risque d’un conflit avec un véhicule dépassant un autre véhicule, à l’arrêt (stationnement en double file) ou en mouvement.
Dans ces cas particuliers, lorsqu’un SUL est envisagé, un aménagement séparé du trafic automobile pour les cyclistes en contresens est nécessaire (par exemple un D7
, D9
, une différence de niveau, une piste marquée avec un espace tampon suffisant par rapport à la circulation automobile, …).
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Fig.1
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Fig.2
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