→ Il est établi que la vitesse influence la perception et la capacité de réaction.
→ S’arrêter à temps devient plus aléatoire à vitesse élevée.
→ Dans les courbes, les effets de la force centrifuge sont amplifiés.
→ Il est établi que la vitesse influence la perception et la capacité de réaction.
→ S’arrêter à temps devient plus aléatoire à vitesse élevée.
→ Dans les courbes, les effets de la force centrifuge sont amplifiés.
Tant qu’il n’a pas repéré visuellement le danger, le conducteur ne modifie pas sa conduite. Or ce repérage visuel devient de plus en plus hasardeux à mesure que la vitesse augmente.
Diminution du champ de vision périphérique
Plus la vitesse augmente, plus le nombre d’images transmises au cerveau est important. Analyser rapidement toutes les informations reçues visuellement se complique.
Lorsqu’une personne est immobile, son champ de vision périphérique est de 180°.
Dans un véhicule qui prend de la vitesse, ce champ de vision se rétrécit progressivement.
A des vitesses extrêmes, la vision se concentre sur un seul point, droit devant.
©AWSR
En conséquence, plus la vitesse augmente, plus le conducteur court le risque de ne pas percevoir tel ou tel élément dangereux.
Difficulté de perception de la profondeur
Une autre approche du problème met en évidence qu’à grande vitesse, la perception de la profondeur est affectée : le conducteur est moins apte à évaluer correctement les distances.
Interprétation approximative de la vitesse des autres usagers
Plus la vitesse augmente, plus le conducteur court le risque de ne pas être vu.
En effet, il n’est jamais aisé d’évaluer la vitesse pratiquée par les autres usagers de la route et encore moins lorsque cette vitesse est élevée.
Plus spécifiquement, estimer la distance d’approche et les accélérations d’une moto s’avère difficile.
De ce fait, la vitesse du motocycliste est souvent sous-estimée.
Vidéo sélectionnée sur le site de l’AWSR : “Les distances de freinage en vidéo".
Il existe une relation évidente entre vitesse et distance d’arrêt.
Au plus la vitesse est élevée, au plus la distance d’arrêt sera longue.
La distance d’arrêt correspond à la distance parcourue entre le moment où le conducteur aperçoit l’obstacle et le moment où le véhicule s’immobilise. Cette distance se découpe en deux temps : la distance parcourue pendant le temps de réaction et la distance de freinage.
Les deux distances (celle parcourue pendant le temps de réaction et la distance de freinage) sont liées à la vitesse (et à d’autres paramètres comme l’état du véhicule et l’état de la chaussée).
© AWSR
Sur chaussée mouillée, la distance d’arrêt augmente d’environ 30 %.
© AWSR
La conclusion des analyses sur la distance d’arrêt peut être projetée sur d’autres situations qui imposent simplement de freiner ou de s’écarter à temps : dans tous les cas où le conducteur doit réagir, l’impact de la vitesse pratiquée est important.
Cela étant dit, les innovations technologiques orientées vers la conception d’un véhicule autonomeSans intervention du conducteur devraient, à terme, renforcer la prévisibilité de la distance d’arrêt.
A ce sujet, on peut souligner que le Parlement européen a adopté, le 14 novembre 2017, une résolution qui invite la Commission européenne à “rendre obligatoire l’installation d’une assistance automatique au freinage d’urgence, qui inclue la détection des piétons, cyclistes, vélomoteurs et motocyclistes, à bord des véhicules particuliers, des véhicules utilitaires légers, des autobus, des autocars et, tout particulièrement, des poids lourds, étant donné que ces systèmes présentent un potentiel important de prévention des accidents grâce à un freinage automatique et puissant qui réduit la distance d’arrêt.“
Dans les courbes, même avec un revêtement qui assure une bonne tenue de route, même avec les meilleurs pneus disponibles sur le marché, chacun ressent la force qui le pousse vers l’extérieur.
Or, il est démontré, physiquement, que la force centrifugeForce agissant sur un corps ayant une trajectoire curviligne et tendant à le pousser radialement vers l'extérieur. Source : www.futura-sciences.com augmente principalement en fonction de la vitesse du véhicule (même si elle est aussi liée au rayon de courbure du virage et à d’autres paramètres, comme l’état du véhicule, le déversAngle formé par le plan de symétrie d'un véhicule et le plan perpendiculaire à la chaussée. (…) Il facilite le passage du véhicule en courbe, et l'empêche d'être poussé vers l'extérieur sous l'effet de la force centrifuge. Source : Larousse,…).
En bref, dans un virage, plus la vitesse pratiquée est élevée, moins l’adhérence au sol est garantie, ce qui peut engendrer une perte de contrôle de la voiture ou du deux-roues motorisé.
– Les prescriptions techniques (pour les travaux routiers effectués sur le réseau régional et pour les travaux routiers subsidiés effectués sur le réseau communal) se trouvent dans le document de référence : CCT – Chapitre L-2.
Les informations publiées dans la Sécurothèque (https://securotheque.wallonie.be) sont fournies à titre informatif. Sur le terrain, la réalisation des aménagements découle d’exigences spécifiques, examinées au cas par cas.