Points d’attention dans les aménagements cyclables - Pentes longitudinales

Le relief : un élément à considérer sur certains itinéraires cyclables

Le cycliste quotidien est sensible aux dénivelés. Si ceux-ci sont trop importants, ils peuvent constituer un frein à l’utilisation de l’infrastructure.  

Dans bien des cas, la marge de manœuvre en cette matière sera réduite et la pente longitudinale imposée par le profil de la voirie existante.  

Des limites sont néanmoins recommandées concernant les aménagements cyclables : 

En synthétisant fortement, on pourrait dire que : 

→ une pente n’excédant pas 3 % ne pose pas de problème particulier pour la plupart des usagers ;

→ une déclivité de 5 % est acceptable sur quelques dizaines de mètres ;

→ il convient d’éviter des pentes excédant 8 %, sauf nécessité et pour de courtes distances ;

→au-delà de 12 %, on entre dans des déclivités qui n’intéresseront que des sportifs entraînés.

Les accès à une passerelle

Dans le cadre de l’aménagement des rampes d’accès à une passerelle cyclo-piétonne, dès que la géométrie des lieux le permet, il est recommandé de prévoir des pentes conformes aux normes Le Guide régional d’urbanisme reprend l’ancien article 415/1 du CWATUPE. Celui-ci se retrouve à la page 14 (sur 23) du document .pdf disponible ici : http://spw.wallonie.be/dgo4/tinymvc/apps/amenagement/views/documents/juridique/codt/GRU-coordination-officieuse_final.pdf. imposées dans le Guide régional d’urbanisme (idéalement maximum 5 % sur 10 m, avec un palier de repos horizontal d’1,50 m).

© Pixabay-chpierard

Une option envisageable pour tenir compte des attentes des différents usagers consiste à proposer deux types de pentes pour accéder à une passerelle. La plus longue est adaptée aux PMR. Les cyclistes, plus ou moins aguerris, choisiront celle qui leur convient le mieux.

Les accès aux tunnels, passages sous voies ou trémies

Un projet comprenant l’aménagement d’un tunnel, d’un passage sous voies ou d’une trémie, nécessite de rechercher les solutions les mieux adaptées à la configuration. On veillera dans la mesure du possible à respecter les pentes recommandées de manière générale.

Dans certains cas, lorsque l’accès ne présente aucune courbe et que le passage reste relativement court, la rampe d’accès cyclable peut présenter une pente légèrement plus raide étant donné que les cyclistes effectuent d’abord une descente et peuvent bénéficier d’une légère prise de vitesse facilitant le franchissement de la rampe sortante.

La problématique des lacets

Confronté à la réalité d’une trop forte pente, le concepteur va, le plus souvent, prévoir un tracé avec des lacets.

Dans ce cas, il est important de bien cerner les conséquences d’un tel aménagement. Le concepteur restera ainsi attentif au niveau de service de l’itinéraire le long duquel il s’intègre, aux catégories de cyclistes amenés à y circuler (vélo cargo, par exemple), aux virages et aux surlargeurs à prévoir.

Ce type d’aménagement pouvant s’accompagner de contraintes spécifiques, il reste préférable de solliciter l’avis de la Direction des Déplacements doux et de la Sécurité des aménagements de voiries.

Tracé critique avec lacets difficiles à négocier