La matrice de sécurité donne les temps minimum à respecter entre les mouvements antagonistes dans un carrefour à feux : les temps « interverts ».
- Publication 05 février 2020
Signalisation lumineuse de circulation : matrice de sécurité
Description
La matrice de sécurité est parfois appelée « matrice des temps interverts », « matrice des conflitsLe terme « conflit » désigne le « point de rencontre de plusieurs courants de circulation sécants (composés de véhicules motorisés, de deux-roues ou de piétons) ».», « matrice des temps de sécurité », …
C’est un tableau à double entrée :
- représentant, pour un carrefour, chaque courant de circulation par rapport à chacun des autres courant de circulationUn courant de circulation se définit comme l’ensemble du ou des mouvements provenant d’une même voirie d’un carrefour et admis simultanément dans le carrefour.,
- avec l’indication de toutes les paires de conflits ;
- reprenant la mention du temps jaune-orangeLe nombre de secondes consacrées au jaune-orange. (4’’ dans notre exemple) et du temps rouge intégralLe nombre de secondes consacrées au rouge «partout». entre deux verts antagonistes
Afin de comprendre comment lire la matrice de sécurité, prenons l’exemple du conflit V4→V2.
Pour fermer le feu V4 (« vert finissant »), il faut 4’’ de jaune-orange, puis 2’’ de rouge sur le feu V4 avant de pouvoir faire passer V2 au vert.
Cette matrice est l’élément le plus important de la régulation car c’est le seul à avoir une validité juridique en cas d’accident survenu à un carrefour muni d’une signalisation lumineuse tricolore.
Entre la fermeture d’un feu et l’ouverture d’un feu antagoniste, quelques secondes doivent s’écouler. Ce temps permet :
- aux usagers en approche du carrefour de s’arrêter ;
- à ceux qui y sont déjà engagés de le quitter avant que les autres n’y entrent.
Ces temps « interverts » comprennent un jaune-orange, qui est défini par rapport à la vitesse autorisée, et un rouge intégral. Celui-ci dépend de la géométrie du carrefour et de ce qu’on considère comme la vitesse de base pour tel ou tel usager.
Par convention, les vitesses prises en compte sont les suivantes :
- Véhicules motorisés = 10 m par seconde
- Cyclistes = 5 m par seconde
- Piétons = 1,2 m par seconde
A partir de quand ?
- Après la deuxième seconde d’orange pour les véhicules motorisés
- Dès l’apparition du jaune-orange pour les cyclistes
Pour les piétons, il n’y a pas de jaune-orange : les cases correspondantes de la colonne des jaune-orange restent vides.
On notera que s’il y a conflit dans un sens entre deux feux, il y a aussi conflit dans l’autre sens.
La matrice des conflits doit donc être symétrique par rapport à sa diagonale principale quant aux cases remplies. Cependant, les durées inscrites dans deux cases symétriques ne sont pas nécessairement égales.
Exemple : une matrice de sécurité et le plan auquel elle s’applique
Présentation des feux utilisés dans l’exemple
Matrice de sécurité à lire en se référant au plan
Sources et infos
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Aucune
– Les prescriptions techniques (pour les travaux routiers effectués sur le réseau régional et pour les travaux routiers subsidiés effectués sur le réseau communal) se trouvent dans le document de référence : CCT – Chapitre L-2.
Les informations publiées dans la Sécurothèque (https://securotheque.wallonie.be) sont fournies à titre informatif. Sur le terrain, la réalisation des aménagements découle d’exigences spécifiques, examinées au cas par cas.