- Publication 29 janvier 2020
Ce qui commande les feux : le contrôleur de trafic
Qu’est-ce qu’un contrôleur de trafic ?
Le contrôleur de trafic est un appareil destiné à régler la circulation par l’allumage ou l’extinction de différents signaux d’une ou plusieurs installations de signalisation lumineuse tricolore. Il garantit, en particulier, le respect des contraintes de sécurité dans le déroulement des couleurs des feux.
A l’origine, les premiers automates de régulation étaient composés d’une aiguille tournant le long d’une bague, induisant la fermeture des contacts au fur et à mesure de la rotation.
Les durées de verts étaient figées et la séquence des phases inamovible (une par axe). Ces contrôleurs électromécaniques ne permettaient pas de s’adapter à la variation de la densité de circulation, qui ne pouvait d’ailleurs pas être détectée.
La plupart des contrôleurs de trafic sont aujourd’hui de type numérique, constitués de circuits électroniques. Ils sont capables de répondre à tous types de besoins de gestion du trafic.
Chaque contrôleur de trafic est conçu de manière à pouvoir évoluer par le simple ajout d’éléments modulaires.
Que contient le contrôleur de trafic ?
Le contrôleur de trafic est de conception modulaire et constitué de circuits électroniques aisément interchangeables. Ces derniers forment des modules fonctionnels, qui sont placés dans un châssis fixé sur le fond de l’armoire.
Les raccordements suivants sont prévus dans l’armoire :
- l’alimentation réseau ;
- les détecteurs (entrées) ;
- les feux de signalisation (sorties) ;
- les connexions nécessaires pour l’échange éventuel d’informations avec d’autres contrôleurs de trafic ;
- un port USB ;
- une antenne GPS.
L’équipement de base, par exemple s’il y a des boucles, comprend au moins :
- la (les) carte(s) de sortie vers les lanternes ;
- la (les) carte(s) du dispositif de sécurité;
- l’afficheur ;
- le(s) microprocesseur(s) ;
- l’unité centrale de régulation (CPU) ;
- le boîtierBoîtier situé sur le côté de l’armoire. agent contenant le commutateur de service et l’appareillage pour la commande manuelle ;
- le câblage (caché) ;
- les borniers de puissance ;
- les borniers de détection ;
- les détecteurs de boucles ;
- une protection surtension (parafoudre) et les éléments de communication (sur le côté gauche de l’armoire) ;
- un transformateur 220 – 48 V ;
- l’espace pour insérer, éventuellement, d’autres modules.
Comment les performances de cet équipement sont-elles évaluées ?
Les équipements font l’objet d’essais, qui permettent d’évaluer leur niveau de performance.
Précisément, le contrôleur de trafic doit répondre, pour le moins, à la norme NBN EN 12675 (Contrôleurs de signaux de circulation routière – Exigences de sécurité fonctionnelle) et au document d’harmonisation HD 638 S1 (Systèmes de signaux de circulation routière) du CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique).
Comment réagit le contrôleur aux éventuels dysfonctionnements ?
L’autoprotection du dispositif est réalisée en tenant compte, notamment, de la matrice des temps intervertsMatrice des conflits reprenant la somme du temps jaune-orange et du temps rouge intégral. et des lampes rouges à contrôlerCelles qui, légalement, font naître l’interdiction de franchissement, sur base des articles 61.4.1 et 61.4.2 du Code de la route..
Les lampes sont « contrôlées en courant », c’est-à-dire qu’en cas de baisse de courant résultant d’une lampe défectueuse, le carrefour passe en mode orange clignotant.
Lorsqu’un contrôleur de trafic se bloque dans un état déterminé qui n’est pas une position de reposEtat d'une installation de signalisation d'intersection, qui est maintenu jusqu'au moment où la condition pour passer à un autre état, selon la régulation de trafic programmée, est remplie., il envoie un signal « erreur » au système de sécurité.
Celui-ci fait passer le contrôleur de trafic à l’orange clignotant de sécurité, saufAuquel cas d’autres spécifications figureront dans le code. s’il en a été décidé autrement, lors de la programmation.
Ces mesures de sécurité permettent au contrôleur de trafic de vérifier en permanence le bon fonctionnement de l’unité centrale de régulation (CPU) et des circuits annexes, la bonne tenue de ses mémoires et la bonne gestion des données nécessaires à l’exécution des durées des feux, conformément à la matrice de sécurité.
Sources et infos
– Les prescriptions techniques (pour les travaux routiers effectués sur le réseau régional et pour les travaux routiers subsidiés effectués sur le réseau communal) se trouvent dans le document de référence : CCT – Chapitre L-2.
Les informations publiées dans la Sécurothèque (https://securotheque.wallonie.be) sont fournies à titre informatif. Sur le terrain, la réalisation des aménagements découle d’exigences spécifiques, examinées au cas par cas.