(*) Des prescriptions spécifiques s'appliquent aux arbres.
- Publication 07 février 2018
- Mise à jour 18 avril 2023
S.D.F.I. : une méthode d’analyse pour le traitement des obstacles dangereux
Qu’appelle-t-on « la méthode S.D.F.I. », recommandée pour le traitement des obstacles ?
Après avoir identifié les obstacles à traiter, il est primordial de se donner une méthode pour cibler la meilleure intervention possible.
Tout obstacle autre qu’un arbre Bien que les arbres qui ont, ou sont amenés à avoir, une circonférence supérieure à 30 cm à une hauteur de 20 cm restent des obstacles agressifs, ceux-ci sont traités suivant une méthode spécifique.
- situé sur une voirie où la limitation de vitesse est > à 50 km/h
- s’il est repris dans la liste des obstacles agressifs
- s’il est situé dans la Zone de Sécurité
doit être analysé en s’interrogeant sur différentes mesures :
- Supprimer l’obstacle (ou éviter d’en placer un nouveau)
- Déplacer l’obstacle (l’écarter latéralement ou longitudinalement)
- Fragiliser l’obstacle (suivant la norme NBN EN 12767) ou le rendre non agressif (le but étant d’éviter une brusque décélération du véhicule en cas de choc)
- Isoler (et non protégerOn protège les automobilistes, on isole les obstacles.) l’obstacle par un dispositif de retenue (suivant la série des normes NBN EN 1317)
C’est cette approche que l’on nomme “la méthode S.D.F.I.".
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Supprimer ? Éviter de placer un nouvel obstacle
Évident et pourtant rarement envisagé, c’est le premier traitement à appliquer !
Obstacle inutile | Obstacle à éviter | Tous ces équipements peuvent être supprimés |
Barrière inutile (aucun obstacle isolé) |
Signalisation dédoublée |
Les musoirsPointe du « triangle » formé entre deux voies divergentes, là où elles se séparent., en particulier, doivent rester des espaces dégagés. Il convient de souligner que c’est le pire endroit pour mettre en place de nouveaux obstacles !
Déplacer ?
Le but du déplacement est de rendre l’obstacle inaccessible.
Comment déplacer l’obstacle ?
- Latéralement, afin de le « sortir » de la zone de sécurité
- Longitudinalement, pour le placer derrière un dispositif de sécurité existant
- Selon la configuration des lieux, à tout autre endroit où il ne représentera plus un danger
Candélabre accidenté pouvant être réimplanté dans la zone de moindre gravité, à droite |
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Pour les plantations, “déplacer” signifie “couper” puis replanter ailleurs |
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Poteau électrique à déplacer | Éclairage ou barrière à déplacer |
Fragiliser ? Rendre moins agressif ?
Fragiliser ou rendre un obstacle moins agressif consiste à faire en sorte que le véhicule impactant ne subisse pas une brusque décélération.
sans absorption d’énergie (niveau NEIndicateur du niveau d’absorption d’énergie.) |
haute absorption d’énergie (niveau NEIndicateur du niveau d’absorption d’énergie.) |
Tête d’aqueduc non agressive | Haie non agressive |
Sur base de l’OSDGO 1.20-17.1, il est décidé de généraliser la sécurité passive pour la signalisation verticale et les candélabres.
Tout remplacement ou mise en place d’un nouvel équipement doit être à sécurité passive au sens de la norme NBN EN 12767.
Isoler ?
Le placement d’un dispositif de retenue se décide :
- quand il n’est pas possible de protéger l’usager d’un obstacle latéral dangereux avec l’une des trois premières étapes de la méthode S.D.F.I.;
- quand le dispositif de retenue est jugé moins dangereux que l’obstacle (notamment via l’utilisation d’extrémités conformes à la norme NBN EN 1317);
- pour séparer deux sens de circulation sur les voies rapides.
Il est réalisé conformément à l’OSDGO1.20-17.1 appliqué en cas d’installation de nouveaux dispositifs et lors du remplacement de dispositifs de retenue accidentés sur une longueur de minimum 50m.
Isoler est la dernière solution à envisager. En effet, le recours aux barrières de sécurité présente de nombreux inconvénients :
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Elles sont impliquées dans de nombreux accidents (environ un quart des accidents avec tués sur autoroute).
Une barrière est en effet plus proche du bord de la route que l’obstacle qu’elle isole. Elle est aussi de plus grande longueur. Il y a donc de plus fortes probabilités de percuter cette barrière que l’obstacle qu’elle isole.
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Certains critères de pose limitent leur mise en place : longueur minimale, largeur de fonctionnement « W », …
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Elles peuvent être dangereuses pour les motards (malgré la mise en place de barrières adaptées).
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Le coût d’investissement est élevé, de même que le coût d’entretien.
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Elles rendent plus difficile l’entretien des accotements.
Sources et infos
Adaptation de la fiche vu les nouvelles instructions concernant les arbres (OS 07.22.1) + chapitres 4 et 5 : précisions
– Les prescriptions techniques (pour les travaux routiers effectués sur le réseau régional et pour les travaux routiers subsidiés effectués sur le réseau communal) se trouvent dans le document de référence : CCT – Chapitre L-2.
Les informations publiées dans la Sécurothèque (https://securotheque.wallonie.be) sont fournies à titre informatif. Sur le terrain, la réalisation des aménagements découle d’exigences spécifiques, examinées au cas par cas.