pratique Fiche n°229
  • Publication 01 septembre 2020

Les miroirs installés le long de la voie publique

Le miroir est un dispositif non reconnu par le code de la route.

Il permet de réduire les risques au niveau de certaines intersections ou sorties de garage, lorsque l’usager n’a pas une bonne visibilité et qu’aucun autre moyen n’est trouvé pour pallier le problème.

Son installation sur le domaine public ou sur un mur bordant la route nécessite une autorisation, délivrée par le gestionnaire de voirie.

 

L’emploi du miroir pour augmenter le champ de vision du conducteur, son intérêt et ses limites

Le miroir peut être utilisé pour améliorer la visibilité dans certaines conditions bien précises. Il ne peut en aucun cas être utilisé si d’autres solutions permettant d’améliorer les conditions de visibilité existent.

Il convient de suivre quelques règles pour que l’équipement posé demeure une aide à la conduite, sans devenir un danger.

En effet, il ne faut pas négliger qu’un miroir peut engendrer de mauvaises interprétations, qui augmentent le risque d’accident :

  • Il peut se couvrir de gouttelettes d’eau de pluie, de rosée, de givre.
  • L’image reflétée est déformée, ce qui rend difficile l’appréciation des distances et des vitesses, surtout hors agglomération où les vitesses pratiquées sont plus importantes.
  • De nuit, en l’absence d’éclairage public, la vue des phares dans le miroir peut suggérer que le véhicule arrive en face alors qu’il vient en réalité latéralement.

 

Les recommandations de base, en Wallonie

L’installation d’un élément le long de la voirie est de la compétence du gestionnaire de voirie.  Celui-ci va se conformer aux dispositions définies pour l’ensemble des réseaux. Ces dispositions permettent d’assurer l’homogénéité sur tout le territoire.

Les caractéristiques du miroir

Les miroirs sont de forme rectangulaire, ronde ou plus rarement carrée.  Ils sont pourvus d’un cadre blanc et rouge d’une largeur de 5 cm minimum. Cet encadrement est obligatoirement strié de bandes rouges et blanches, ce qui permet la différenciation avec l’arrière-plan.

Leur tailleLes dimensions courantes pour le miroir seul (sans le cadre): rectangle: 600 x 400 mm - rond: diamètre de 650 mm ou 500 mm doit être adaptée en fonction de la distance entre le point d’implantation et le point où il est le plus plausible que l’usager scrute le miroir.

 

Les conditions d’installation

Cas du carrefour avec mauvaise visibilité

Sortie d’une zone 30
Mauvaise perception des véhicules venant de gauche, c’est-à-dire d’une rue en pente où la vitesse maximale autorisée est 50 km/h.

 

Miroir améliorant la visibilité sur les véhicules venant de gauche.

 

La pose d’un miroir est autorisée dans des cas très restreints et selon les conditions suivantes :

  • Régime de priorité avec obligation d’arrêt (signal B5 ) sur la branche du carrefour où les automobilistes ont une visibilité réduite
  • Distance entre la ligne d’arrêt et le miroir inférieure à 15 m
  • Installation du miroir à plus de 2,20 m de haut
  • Mauvaises conditions de visibilité pour s’insérer dans le trafic, sans qu’il existe aucune autre solution pour améliorer le triangle de visibilité (par exemple de l’élagage, une modification des sens de circulation, la suppression de masques à la visibilité tels que du mobilier urbain ou de la signalisation).

Concernant le placement, les recommandations sont les suivantes :

→ S’il y a trottoir ou un cheminement piéton, le miroir ne peut en aucun cas entraver la bonne circulation du piéton.  Le libre passage suffisant est généralement fixé à 1,50 mSur base du Guide régional d’urbanisme (GRU), articles 414 et 415., parfois plus, selon la fréquentation du lieu.

La hauteur libre à prévoir sous le miroir est de 2,20 m.

→ Du côté du miroir, il est préférable de ne pas prévoir de stationnement car cela peut restreindre la visibilité, surtout si le véhicule en stationnement est haut.

→ Enfin, l’orientation du miroir peut varier dans le temps, pour diverses raisonsDilatation des métaux, vandalisme, chocs divers.. Un contrôle régulier est donc impératif.

 

Cas d’un accès privé débouchant sur la voie publique

Un particulier peut installer librement un miroir à l’intérieur de son domaine privé, afin d’assurer sa propre sécurité.

Cependant, souvent par manque de place, il implante le miroir sur le mur bordant la voie publique. Dans certaines situations, il arrive aussi qu’il envisage de placer le dispositif de l’autre côté de la voirie.

Miroirs améliorant la visibilité pour les conducteurs de véhicules sortant d’un parking privé

Dans ces deux cas, il doit solliciter l’autorisation préalable du gestionnaire de voirie, qui jugera de l’intérêt de la demande et examinera les conditions précises du placement.
(Lien utile pour savoir si la gestion est assurée par la commune ou par la Région).

L’implantation d’un miroir sur la voie publique pour un usage personnel doit rester exceptionnelle et est à charge du demandeur, tout comme l’entretien du dispositif.

 

Sources et infos

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Avertissements

– Les prescriptions techniques (pour les travaux routiers effectués sur le réseau régional et pour les travaux routiers subsidiés effectués sur le réseau communal) se trouvent dans le document de référence : CCT – Chapitre L-2.

Les informations publiées dans la Sécurothèque (https://securotheque.wallonie.be) sont fournies à titre informatif. Sur le terrain, la réalisation des aménagements découle d’exigences spécifiques, examinées au cas par cas.