Neutralisation du stationnement motorisé à proximité d’un passage pour piétons

Stries au sol

Solution fréquemment proposée : celle où le dégagement de visibilité s’appuie sur le marquage de stries au sol, avec ou sans pose de mobilier urbain de type potelets, bacs à fleurs, …

Ce mobilier ne doit évidemment pas devenir un nouveau masque à la visibilité.

Modification du bord de chaussée et fermeture de la bande de stationnement

Se concentrer sur le marquage de la bande de stationnement et modifier seulement le bord fictif de la chaussée est une mesure simplissime qui mise sur le bon comportement des citoyens respectueux de l’article 24.4 du Code de la route. Cela n’empêchera pas le stationnement sauvage. Cette option est possible, qu’il y ait ou non un marquage axial. Elle est pertinente uniquement en présence d’un accès privé (de type garage ou allée).

Réaffectation de l’emplacement au bénéfice des cyclistes et assimilés

Cette mesure consiste à réaffecter des emplacements de stationnement au profit des cyclistes ou de la mobilité partagée (trottinettes ou vélos), par la pose d’arceaux vélos.

Elle est particulièrement adaptée si elle s’intègre dans une vision globale de la politique cyclable au niveau communal et régional.

Celui qui opte pour ce type de solution aura deux points à surveiller :

• le risque de squat des emplacements par des deux-roues motorisés, non autorisés ;
• les éléments qui créeraient un nouveau masque à la visibilité.

Aménagement d’une avancée de trottoir

Les avancées de trottoir offrent de multiples avantages. Celui qui s’engage dans une rénovation avec l’ambition de créer, par exemple, un quartier apaisé doit prendre le temps d’examiner cette option.

Bien que son coût soit plus élevé et sa mise en œuvre plus complexe, elle répond de manière plus efficace aux enjeux d’accessibilité et d’amélioration des infrastructures piétonnes.

Pose de potelets (ou de butées) sans modifier le marquage déjà présent

Solution retenue à titre provisoire uniquement : celle qui empêche le stationnement de véhicules motorisés en amont d’un passage pour piétons par la pose de potelets ou de butées, sans rien changer, dans un premier temps, au marquage existant.

Cet aménagement implique la pose de 3 éléments au minimum et les butées doivent être installées en diagonales.

Végétation basse dans des parterres

Cette mesure consiste à réaffecter des emplacements de stationnement au profit de la végétation permettant d’agrémenter l’espace public. Nous qualifions de « végétation basse », toute plante dont la hauteur finale ne dépasse pas 60 à 80 cm car les végétaux ne doivent évidemment pas devenir un nouveau masque à la visibilité. Il y a une réflexion à avoir pour combiner sécurité des usagers et bon développement des végétaux (croissance attendue, entretien nécessaire, …).

Plus l’îlot est vaste, plus nombreuses sont les possibilités d’agencement, avec de meilleures conditions pour la survie des plantes. Cette option gagne donc en pertinence s’il y a plusieurs places de stationnement à neutraliser.

Installation de mobilier urbain (banc, poubelle, bacs à fleurs)

Uniquement en agglomération, là où la vitesse est limitée à maximum 50 km/h, plutôt que d’installer de simples potelets, il est possible de mettre en place du mobilier urbain dans le style adopté par la commune. C’est le gestionnaire communal qui pilote ce type de projet et coordonne l’entretien de cet équipement.

Ce mobilier ne doit évidemment pas devenir un nouveau masque à la visibilité.

S’il s’agit de bacs à fleurs, il est impératif de bien choisir le type de jardinière. Leur hauteur maximale sera de 50 cm. Les bacs seront, de préférence, non hermétiques et tout le soin sera apporté au bon entretien des plantes. Trouver la terre sous le bac est utile pour que la végétation puisse y puiser les nutriments dont elle a besoin.