Lorsque la décision est prise de placer un panneau de signalisation, l’orientation, le point d’implantation, la hauteur du panneau sont choisis en respectant quelques règles simples, afin de réduire les risques en cas de heurt, en veillant à ne gêner ni les piétons ni les autres usagers et en contrôlant la visibilité de chaque signal.
- Publication 11 mars 2024
Points d’attention lors de la mise en place d’une signalisation
Le support
→ Les poteaux de signalisation sont analysés selon la méthode S.D.F.I.
→ Sur base de la norme NBN EN 12767, les supports espacés de 1,5m et plus, jusque 2 fûts de Ø 89 mm sont considérés comme étant à sécurité passive.
Le socle de fondation
Le dimensionnement du socle de fondation se calcule selon les exigences du PTV 662. La réalisation doit être conforme au calcul.
La position des signaux
L’orientation
Les signaux forment un angle de 15° avec la perpendiculaire à l’axe de la chaussée (suivant le chapitre L.2.3.1. de Qualiroutes).
Cet angle reste adaptable, suivant la réalité du terrain, mais dans le respect du principe général selon lequel un signal doit être parfaitement visible par ceux à qui il est destiné et par ceux-là seulement.
Le point d’implantation
Les distances latérales
- En règle générale, concernant les signaux de police et les flèches directionnelles, il faut placer avec un retrait minimal de 0,75 m s’il n’y a pas de bordure saillante, sinon 0,5 m minimum.
- En agglomération, il faut penser aux cheminements des piétons ! La bonne pratique consiste à réserver une largeur de 1,5 m pour ce cheminement, sinon 1,20 m (strict minimum sur 0,50 m ).
- Idéalement (visibilité), les signaux de préavis sont placés hors de la zone de sécurité (ZS).
Les largeurs recommandées de la ZS varient selon la vitesse maximale autorisée sur la section de route examinée. Si ces distances théoriques ne peuvent pas être respectées, les signaux de préavis sont placés plus proches du bord de la route, mais à 1,5 m minimum.
Dans le cas des routes où la vitesse maximale autorisée est supérieure à 90 km/h, l’examen des zones de sécurité retiendra doublement l’attention. L’objectif est de supprimer toute signalisation directionnelle sur musoir Pointe du « triangle » formé entre deux voies divergentes, là où elles se séparent..
En pratique, il convient de vérifier l’opportunité de reporter les mentions sur des signaux de préavis en amont, en tenant compte des schémas directeurs de signalisation et des recommandations disponiblesCT.98.11(01) - Signalisation de direction aux échangeurs autoroutiers et autres carrefours (En révision)..
La visibilité
La signalisation doit être visible à distance pour permettre aux automobilistes de lire le message et d’adapter leur conduite.
Il importe donc de surveiller tout ce qui a trait à l’entretien.
Il peut arriver que de la végétation doive être entretenue pour maintenir des distances de visibilité suffisantes.
Sur domaine public, la végétation constituant un obstacle à la visibilité sera enlevée . Le principe est de toujours disposer de signaux visibles et de ne pas devoir intervenir chaque année.
En présence d’arbres remarquables ou d’alignements d’arbres, une étude approfondie est nécessaire (approche pluridisciplinaire, évaluation phytosanitaire des plantations, comparaison de différentes solutions techniques).
Le respect des distances réglementaires pour les signaux de danger et l’information sur les additionnels de distance
À quelle distance prévenir l’usager qu’il approche d’un point dangereux, d’une zone où il convient de redoubler de prudence ?
Préliminaire : Très peu de signaux de danger sont à installer en zone 30.
Sur base de l’article 7 alinéa 1er du code du gestionnaire, les signaux de danger sont placés :
- en position lorsque la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 30 km/h (ainsi que pour les signaux des passages à niveau)
- entre 0 et 50 m, à l’intérieur des agglomérations ;
- à une distance approximative de 150 m sur les routes hors agglomération ;
- à une distance approximative de 200 m sur les autoroutes.
Exceptions : A23 dans le contexte « abords d’école », A45 et A47 .
Si, en raison de la configuration des lieux, on déroge à la règle générale, faut-il ajouter un additionnel de distance ou pas ?
Les prescriptions réglementaires peuvent être visualisées comme suit :
Contexte | À moins de 50 m du danger | Entre 50 m et 100 m | Entre 100 m et 200 m | A plus de 200 m |
En agglomération | Non, pas d’additionnel | oui | oui | oui |
Sur route, hors agglomération, avec vitesse maximale autorisée > 30 km/h | oui | oui | Non, pas d’additionnel | oui |
Sur autoroute | Implantation probablement inappropriée | oui | Non, pas d’additionnel | oui |
Dans tous les cas, il convient de s’assurer que l’additionnel indique la bonne distance (en arrondissant selon les règles du bon sens. Par exemple, en agglomération, on arrondit à un multiple de 5).
Une question récurrente : la réglementation autorise-t-elle l’installation d’une signalisation verticale à gauche et pas à droite ?
Sur base de l’article 1.4, alinéa 1er, 2° du Code du gestionnaire, les signaux sont implantés du côté droit dans le sens de circulation.
Cette disposition générale ne concerne pas une série de signaux à placer à l’endroit le plus approprié, donc éventuellement à gauche :
- Les signaux de direction
- Les signaux relatifs à l’arrêt et au stationnement
- Les balises, les signaux de contournement des îlots
- Le signal C33
- Le signal D1
- Le signal D3
- Le signal D5
- Le signal F101
La hauteur libre sous le panneau
Toutes les hauteurs s’entendent par rapport au niveau du terre-plein latéral Aussi appelé « accotement non stabilisé » Qualiroutes B.2.3.3. + LIEN ou par rapport au trottoir, lorsqu’il y en a un.
L’article 1.3, alinéa 4 du code du gestionnaire est la référence légale en la matière. Il est respecté si le bord inférieur des signaux se trouve :
1° à 1,5 m au-dessus du sol sur les autoroutes ;
2° à 1 m au-dessus du sol hors agglomération sur les accotements non empruntés par les piétons et en l'absence de stationnement ;
3° à 1 m au-dessus du sol lorsque les signaux s'adressent uniquement aux cyclistes ;
4° à 0,5 m au-dessus du sol Ce peut être modifié compte tenu des circonstances locales (pour assurer une meilleure visibilité des signaux, éviter que les signaux masquent la circulation, gêner au minimum la circulation des usagers comme les cyclistes et les piétons, …). sur les îlots directionnels et les dispositifs centraux des ronds-points ;
5° à au moins 4,6 m au-dessus du sol lorsque les signaux sont suspendus au-dessus de la chaussée ;
6° à au moins 2,5 m au-dessus du sol lorsque les signaux sont suspendus au-dessus d'une voie publique ou d'une partie de la voie publique empruntée par les cyclistes ;
7° à au moins 2,2 m au-dessus du sol dans les autres cas.
Retenons aussi et surtout que les signaux sont placés de telle manière qu'ils puissent être aperçus à temps et ne soient pas masqués par des obstacles.
La visibilité pour tous les usagers (piétons, cyclistes, conducteurs de véhicules motorisés, …) doit donc être vérifiée. Il faut adapter la hauteur pour satisfaire à cette imposition de sécurité.
Sources et infos
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Aucune
Les prescriptions techniques (pour les travaux routiers effectués sur le réseau régional et pour les travaux routiers subsidiés effectués sur le réseau communal) se trouvent dans le document de référence Qualiroute : CCT – Chapitre L-2.
Les informations publiées dans la Sécurothèque (https://securotheque.wallonie.be)sont fournies à titre informatif. Sur le terrain, la réalisation des aménagements découle d’exigences spécifiques, examinées au cas par cas.